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Premier volet : les Amphis du Droit

Le projet aura pour objectif de réfléchir aux questionnements suivants : Pourquoi le droit français est-il, « traditionnellement », peu apte à s’ouvrir aux autres disciplines ?
Pourquoi, lorsque les questions de la pluridisciplinarité et de la transdisciplinarité sont évoquées, c’est aux frontières entre le droit privé, le droit public et l’histoire du droit que l’on pense immédiatement ?

Le droit ne devrait-il pas être conçu comme une discipline unique, riche de facettes publicistes et privatistes ?

Dans cette optique, la question des croisements des disciplines ne concerne pas le seul droit mais bien des réflexions transcendant des frontières plus ambitieuses : le droit qui s’ouvre aux autres disciplines, ce n’est pas le droit public qui fait l’effort de s’ouvrir au droit privé ou à l’histoire du droit. C’est le droit qui s’ouvre aux champs non juridiques : l’histoire, l’économie, la linguistique, la psychologie, la sociologie, l’anthropologie pour ne citer que ces disciplines. Ouverture qui ne poursuit pas uniquement le but savant de l’enrichissement culturel. S’ouvrir aux autres disciplines pour progresser, pour viser à l’efficacité, pour trouver des solutions qui ne s’imposent pas dans le seul épuisement de la règle juridique : voici tout l’intérêt de l’ouverture qui, usuelle dans les autres systèmes européens, ne l’est guère en France. La cour suprême des Etats-Unis a ainsi pu opérer de spectaculaires revirements jurisprudentiels en s’appuyant sur des travaux non juridiques, à l’instar de certaines cours constitutionnelles européennes. En France, cette posture est non seulement absente mais la plupart du temps rejetée : les racines de l’auto-suffisance de la règle de droit sont peut-être –sans doute ?- à rechercher dans les postulats théoriques. Le normativisme, par exemple, laisse moins de place à l’ouverture disciplinaire que le réalisme ou les théories justement appelées « sociologiques».

Cette fermeture du droit français aux autres disciplines doit être expliquée pour être mieux combattue. Il y a eu des périodes où nos grands auteurs juristes accordaient une importance aux travaux des sociologues, anthropologues, ethnologues, politistes, philosophes. Mais toutes ces disciplines « sœurs » continuent, en France, de n’être que des matières optionnelles dans nos cursus universitaire pendant qu’elles sont parfois des matières fondamentales chez nos voisins européens.


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